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Choisir la médecine familiale

Choisir la médecine familiale

Delphine Rémillard-Labrosse
R3 en médecine d’urgence ( médecine familiale- programme compétences avancées en médecine d’urgence)

Delphine Rémillard-Labrosse, FMRQDelphine Rémillard-Labrosse a fait quelques détours avant de choisir une carrière en médecine. D’abord intéressée par la médecine dentaire, alors qu’elle fait de la recherche au département de médecine dentaire de l’Université de Montréal, elle décide de changer de programme vers la médecine. Elle aime la relation médecin-patient, l’aspect communication, l’étude des diverses pathologies. Plusieurs spécialités l’intéressent : « J’aimais tous les domaines et j’éprouvais de la difficulté à faire un choix entre les spécialités », nous confie-t-elle.

Durant son doctorat, elle trouve son compte dans le cadre d’un stage en médecine interne, s’intéresse par la suite à l’obstétrique-gynécologie, tant pour les situations positives que cette spécialité permet avec les patients – ce qui est rare en médecine – mais aussi pour la stimulation des situations urgentes et critiques. Mais, en bout de piste, c’est la médecine familiale qui comblera ses attentes et ses intérêts. « La médecine familiale offre un éventail de possibilités pour le médecin qui a plusieurs intérêts, soutient la Dre Rémillard-Labrosse. On part d’une plainte du patient, une plainte indifférenciée à partir de laquelle on doit aller vers un diagnostic, nous dit-elle. Il faut entrer en communication avec le patient et sa famille, comprendre sa façon d’exprimer son problème de santé et de le vivre, déterminer si le problème est dangereux ou non, aigu ou chronique, et comment on peut l’aider ».

Lorsqu’on lui demande si elle fera de la prise en charge, Delphine répond que, pour le moment, c’est l’urgence qui l’attire. Par ailleurs, la médecine familiale est une discipline qui est polyvalente et qui offre une multitude de choix qui exigent le développement d’expertises spécifiques : toxicomanies, soins palliatifs, obstétrique, la pratique en bureau et plusieurs autres. Pour elle, ce sera l’urgence. « Même si le système de santé a besoin de médecins de famille polyvalents, il a aussi besoin de médecins avec une pratique orientée dans certains secteurs plus spécifiques de la médecine, de manière à  répondre adéquatement aux besoins multiples de la population en première ligne. La médecine familiale est un domaine qui a explosé dans les dernières années et cela amène des omnipraticiens à développer des compétences dans des créneaux spécifiques ». Selon Dre Rémillard-Labrosse, la médecine d’urgence demeure une partie intégrante de la pratique de la médecine familiale au Québec. « Il faut continuer d’augmenter la présence de médecins de famille en première ligne, insiste-t-elle, pour que les salles d’urgence jouent encore plus efficacement leur rôle.

Interrogée sur le rôle des médecins de famille spécialisés en médecine d’urgence versus celui des urgentologues ayant réalisé une résidence de cinq ans qu’ils côtoient quotidiennement, Delphine soutient que les deux jouent un rôle complémentaire, forts d’une formation et d’une expertise différentes. En médecine familiale, on voit le patient de façon globale au-delà de l’épisode de soins aigus. « Il faut faire bien mais dans un temps limité, mentionne-t-elle au passage, on doit entrer en communication avec un patient souffrant, inquiet et stressé, identifier et commander les tests, et confirmer le diagnostic et le traitement.

Delphine Rémillard-Labrosse envisage une carrière académique qui inclura la médecine d’urgence, l’enseignement et la recherche. Face aux dernières orientations gouvernementales, elle croit qu’il est important de solidifier la première ligne, mais sans oublier l’importance des médecins de famille qui travaillent en établissement, entre autres, en médecine d’urgence, et qui œuvrent  et répondent à un véritable besoin là aussi.

Johanne Carrier
Directrice, Communications et Affaires publiques, FMRQ

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