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La perception de la MF des étudiants en stage préclinique

La perception de la MF des étudiants en stage préclinique
Nombreux sont ceux qui ont un intérêt dans la pratique. Ce nombre tend également à augmenter au fur et à mesure de notre parcours doctoralPhoto : Shutterstock

Une question qui nous est souvent posée par les omnipraticiens lors des rencontres interuniversitaires des coprésidents des GIMF est : comment les étudiants universitaires perçoivent-ils la médecine familiale? Ce à quoi on se contente d’une réponse un peu vague qui donne un faible pouls de la situation. La réponse réelle est, selon moi, fort plus complexe. Je tenterai d’expliquer ici ce que j’ai observé au cours de mon stage préclinique et qui pourrait quelque peu refléter ce que les étudiants semblent penser de cette pratique. Je commencerai par dépeindre la vision positive de la médecine de famille, suivi de la vision moins positive.

Tout d’abord, pour vous donner la réponse peu exhaustive qu’on tend à offrir lors des rencontres, la perception de la médecine familiale à l’Université de Sherbrooke est plutôt bonne. En effet, nombreux sont les étudiants qui ont un intérêt dans la pratique de la médecin de famille. Ce nombre tend également à augmenter au fur et à mesure de notre parcours doctoral. Après chaque ronde du CARM, les étudiants mentionnant vouloir être omnipraticiens sont plus nombreux. Peut-être est-ce parce qu’ils ne pourront peut-être pas entrer en chirurgie plastique avec peu d’implication, peut-être est-ce parce qu’un réel intérêt s’est développé en eux. La réponse est probablement un mélange des deux, mais le résultat demeure le même : plus d’étudiants à chaque année démontrent une réelle curiosité.

De plus, les activités organisées par les groupes d’intérêt en médecine familiale se remplissent tout le temps en quelques minutes. Que ce soient aux soupers-causeries ou aux soirées d’habiletés cliniques, la participation des étudiants est indéniable. Grâce au financement que chaque GIMF reçoit au cours de l’année scolaire, nous avons réellement les moyens de faire connaître les avantages de la médecine de famille au corps étudiant. De surcroît, je ne connais pas un étudiant qui, après avoir discuté avec des médecins de famille lors de soupers-causeries, qui ne soit pas ressorti avec une certaine envie d’explorer cette pratique.

Les omnipraticiens avec qui nous avons travaillé, et qui nous offrent de leur temps, laissent vraiment transparaître leur amour pour la médecine de famille. Bref, nous avons l’aide et le soutien qui nous permet d’accentuer l’intérêt des étudiants. Je dirais même qu’il est facile de le faire grandir.

Toutefois, il est difficile de faire naître un réel intérêt chez les étudiants qui ne s’intéressent pas du tout à la médecine familiale. Je tiens cependant à mentionner qu’il n’y a absolument aucun problème à ne pas aimer la médecine familiale. Certains sont passionnés d’endocrinologie, d’autres de chirurgie. Il faut des médecins dans chaque spécialité, et c’est une bonne chose, voire une excellente chose que tout le monde n’ait pas les mêmes intérêts. Cependant, il est indéniable qu’un certain mépris envers la médecine familiale est ressenti chez une minorité d’étudiants. Je pèse mes mots puisque ce n’est vraiment pas la majorité des étudiants qui pense ainsi.

Je pense simplement qu’il est important de voir que la vision de la médecine familiale des étudiants n’est pas entièrement positive. Il faut souligner le fait que certains associent cette pratique à un statut inférieur.

Ainsi, voici donc la perception qu’ont les étudiants de l’Université de Sherbrooke de la médecine familiale : c’est une impression généralement positive de cette spécialité et qui l’est davantage avec le nombre d’années au doctorat, mais qui est teintée d’une petite touche de mépris chez certains. Je ne pense apprendre à personne, en écrivant ce texte, que cette vision est relativement stable d’année en année. Il y aurait probablement beaucoup plus de nuances à apporter pour que l’explication soit complète, mais je pense avoir abordé la globalité de la chose en espérant que cette vision tende à s’améliorer avec le temps, chose que je crois amplement réaliste.  

Marie Du Sault
Étudiante à l’Université de Sherbrooke (promotion 2025)
Co-présidente du GIMF de  l’Université de Sherbrooke (2022-2023)

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