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« En médecine, chaque jour représente un défi en soi, car il faut toujours être à jour dans ses connaissances et habiletés et il faut prendre des décisions continuellement. »

L'urgence

Entrevue avec Dre Virginie Plante du Centre hospitalier du Nord de Lanaudière

 

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PL : Où avez-vous fait vos études en médecine et votre résidence?
VP : Université de Sherbrooke, en 2001-2005, et ma résidence à Trois-Rivières (Université de Montréal) en médecine familiale en 2005-2007. Je n’ai pas fait de 3e année en urgence (MU3).

PL : Avez-vous suivi d’autres formations?
VP : Oui : ACLS (advanced cardiac life support), ATLS (advanced trauma life support), PALS (pediatric advanced life support), NRP (neonatal resuscitation support), EDU (échographie au département d’urgence, praticienne indépendante).

 

PL: Comment maintenez-vous à jour vos connaissances et compétences?
VP : Il existe de nombreux congrès et réunions scientifiques auxquels nous sommes conviés; j’assiste aussi à des présentations sur des sujets pédiatriques et je fais des lectures.

PL : Quelles sont les raisons qui vous ont amenée à vous intéresser à l’urgence?
VP : Le défi qu'apporte la réanimation, le fait que j'avais aussi un certain 'calme' à le faire, la variété des cas. On apprend beaucoup de choses très rapidement! Les quarts de travail sont tous différents : pas de routine qui s'installe. Je trouvais aussi que la variété des horaires était l’idéal pour le début de la pratique.

PL : Partagez-vous votre temps entre l’urgence et un autre champ d’expertise?
VP : Je fais aussi de la pédiatrie (25% de ma pratique) et de l'UMF (10% de ma pratique pour le moment)

PL : Quels sont les plus grands défis auxquels un urgentologue doit fait face dans sa pratique, selon vous?
VP : En médecine, chaque jour représente un défi en soi, car il faut toujours être à jour dans ses connaissances et habiletés et il faut prendre des décisions continuellement. Je crois cependant que la valorisation qu’apporte notre travail aide à gérer le défi du « tous les jours ».

Je suis d’avis que le plus grand défi demeure l'équilibre entre tous les aspects de notre vie, pour garder l'esprit sain. C’est fondamental et les médecins ont tendance à oublier l'importance que leur propre santé peut avoir comme impact pour leur pratique.

PL : Quels sont les besoins actuels au Québec dans ce domaine?
VP : Je crois que les besoins se retrouvent surtout au niveau de la gestion de nos urgences, des débordements, etc. À Joliette, par exemple, le travail est lourd (comme dans plusieurs CH du Québec); nous sommes identifiés comme une urgence en difficulté. Ce sont surtout les ressources qui manquent pour parvenir à l'équilibre.

Évidemment, le manque de médecins y est pour quelque chose, car il y a un certain « refoulement » dans le système : un patient qui n'est pas vu par son médecin de famille ou, pire, qui n'en a pas, doit bien aller consulter quelque part si le besoin est là. Du coup, l’aspect prévention en souffre et on diminue l'éducation des patients en termes de santé. On augmente alors les chances de consultation… Les besoins sont très grands et dans toutes les sphères que peut toucher une urgence!

PL : Quelles sont les qualités requises pour œuvrer dans ce domaine?
VP : La souplesse, l'ouverture d'esprit et la capacité de reconnaître ses limites.

PL : Quelle est la formation qu’il faut faire de nos jours pour pratique dans ce domaine?
VP : Une résidence en médecine familiale combinée à des formations en réanimation; possiblement une 3e année en urgence (MU3), surtout si on veut pratiquer dans les grands centres urbains. La formation EDU est fortement recommandée.

On peut également faire une spécialité en urgence, de 5 ans.  

PL : Quel téléphone intelligent utilisez-vous et quelles sont les applications que vous trouvez utiles?

VP : iPhone et j'adore PEPID. J'utilise aussi Pedi STAT, Eye Chart et la calculatrice.

Merci Dre Virginie Plante. Nous vous souhaitons bonne continuité!

Entrevue réalisée par Èvelyne Bourdua-Roy pour Première ligne

Dans ce numéro

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Pratiquer en bureau

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Au début de sa pratique, en 1985, le Dr Brodeur avait comme intention de « se monter une clientèle ». Pour y arriver, il devait être disponible pour ses patients : les suivre au cabinet pour leur pathologie chronique, s’occuper des exacerbations et des épisodes aigus et les avoir en charge s’ils devaient être hospitalisés. Il devait en plus s’occuper du suivi de femmes enceintes et de leur accouchement. Après ces premières années, il a décidé de sélectionner certains champs de pratique et a quitté sa pratique en solo pour s’associer en clinique avec d’autres médecins +

Archives

Chaque numéro de Première ligne vous fait découvrir deux pratiques de la médecine familiale. Accédez aux modes de pratiques présentés dans le premier numéro :

Les soins intensifs
« ...une école de vie qui ne peut que vous faire grandir »
- Dr Claude Rivard

L'obstétrique
« Il est faux de penser qu’on n’a pas le choix. On a toujours le choix de nos décisions. »
-Dre Céline Leclerc

Dre Virginie Plante

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« Les médecins ont tendance à oublier l'importance que leur propre santé peut avoir comme impact pour leur pratique »