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« ...ce qui rend la médecine familiale intéressante est le type de relation que nous établissons avec nos patients, mais aussi la diversité des problématiques que nous voyons. »

La médecine familiale… un engagement social

Chaque numéro de Première ligne met à l’honneur un médecin de famille du Québec qui s’illustre sur la scène québécoise, canadienne ou internationale ou qui a une pratique non conventionnelle ou particulièrement inspirante. Première ligne a eu la chance de pouvoir s’entretenir avec Dr Réjean Thomas, médecin de famille et cofondateur de la clinique L’Actuel, de la nouvelle Clinique A et de Médecins du monde Canada.

 

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Né en 1955 au Nouveau-Brunswick, le Dr Réjean Thomas a fait ses études médicales à l'Université de Moncton et à l'Université Laval, en plus d’études en philosophie à l'Université de Montréal. Il a commencé sa pratique dans la région de Rimouski, avant de venir s’installer à Montréal. Il fonda en 1987, avec trois autres médecins, la clinique médicale L'Actuel, clinique orientée vers le dépistage, le diagnostic et le traitement des maladies transmises sexuellement et du SIDA. De nos jours, cette clinique assure plus de 50 000 consultations par année. Une deuxième clinique du même genre, la Clinique A, a ouvert ses portes cette année, sur la rue McGill.

En 1996, il fonde le bureau québécois de Médecins du monde et il deviendra le premier président fondateur de Médecins du Monde Canada, poste qu’il occupera jusqu'en 2007. On lui a décerné de nombreux prix et hommages nationaux et internationaux, dont chevalier de l’Ordre du Québec et membre de l’Ordre du Canada, pour son dévouement et ses actions visant la prévention et le traitement des infections transmises sexuellement et du VIH-Sida.

P.L. Bonjour Dr Thomas. Vous avez orienté votre pratique sur les maladies infectieuses, particulièrement les maladies transmissibles sexuellement. Pourquoi et comment?

R.T.  J'ai pratiqué pendant trois ans dans un centre de médecine générale à Montréal, mais je n'étais pas heureux. Je me suis beaucoup questionné. Puis, par hasard, j'ai commencé à m'intéresser aux maladies infectieuses, en particulier aux maladies transmises sexuellement. La vie a fait en sorte qu'en 1981, j'aie mon premier cas de SIDA. Les autres médecins de la clinique, mal à l'aise, me référaient leurs malades.

C’est alors que la relation patient-médecin est devenue plus importante. Je pouvais être un peu comme un confident en même temps que médecin. C’est cette véritable relation qui m’intéressait.

P.L.  Vous êtes devenu un véritable expert dans votre domaine. Êtes-vous invité par d’autres provinces ou pays pour faire part de votre expertise, monter des projets ou expliquer le modèle de vos cliniques?

R.T. Oui, nous échangeons régulièrement avec des gens d’autres pays, par exemple avec la France et l’Espagne. Nous avons récemment reçu deux délégations de l’Argentine et, en septembre prochain, nous serons cinq médecins de l’Actuel qui ferons un préceptorat à Buenos Aires. C’est une partie de notre travail des plus passionnantes, sans compter notre participation à de nombreux congrès internationaux.

P.L.  Qu’est-ce que la médecine familiale vous permet de faire que vous n’auriez jamais pu faire en tant que spécialiste?

R.T. Je pense vraiment que ce qui rend la médecine familiale intéressante est le type de relation que nous établissons avec nos patients, mais aussi la diversité des problématiques que nous voyons. Nous faisons une prise en charge globale qui tient compte des différents aspects de la vie de nos malades et nous développons une relation de confiance incroyable avec eux, ce qui rend notre vie professionnelle des plus enrichissantes.

P.L.  En terminant, vous savez que tous les Québécois n’ont pas accès à un médecin de famille et que les étudiants en médecine semblent opter davantage pour les spécialités, pensant peut-être mener ainsi une carrière plus stimulante. Qu’en pensez-vous? Auriez-vous un message à offrir aux étudiants et externes en médecine concernant la médecine familiale?

R.T.  Je fais un type de médecine à la fois familiale et spécialisée. C’est un mélange très intéressant qui offre beaucoup de possibilités. C’est un métier fascinant qui permet aux individus de choisir leur place tout en tenant compte de leurs intérêts. On peut faire de la médecine de ville, de la médecine de campagne de toutes sortes et même de l’action humanitaire internationale. Les besoins sont immenses pour les médecins de famille à ce niveau. Sans oublier la prévention, la santé publique et les enjeux sociaux et politiques. Tout est possible!

Nous vous remercions de nous avoir accordé cette entrevue et vous souhaitons beaucoup de succès dans vos prochaines aventures!

Èvelyne Bourdua-Roy

Marie-Ève Pelletier

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C’est à Alma, où nous effectuons notre stage en médecine de famille, que j’ai recueilli les propos de Marie-Ève Pelletier, étudiante en médecine à Sherbrooke. Marie-Ève, c’est le sourire de notre promotion, celle qui donne congé à la mesquinerie et aux querelles. Mais c’est bien plus qu’un sourire qu’il lui a fallu, l’an dernier, pour mener à bien un projet de coopération internationale... +

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