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« La pratique en santé publique touche des domaines aussi variés que les maladies infectieuses, la santé au travail, la santé environ-nementale, la prévention et le dépistage de maladies.  »

Médecine familiale et santé publique… Pourquoi pas?

 

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Vous est-il déjà arrivé de vous questionner sur les causes qui expliquent l’augmentation du diabète? Avez-vous déjà discuté avec un membre de votre famille de l’importance de se faire dépister pour le cancer du sein? Ces deux questions font référence de près ou de loin à la pratique de santé publique en médecine familiale.

Je m’appelle Catherine Risi et je suis médecin de famille. Tout comme près de 300 médecins omnipraticiens au Québec, je travaille dans le domaine de la santé publique. Contrairement à la très grande majorité des médecins de famille qui œuvrent en santé publique et qui ont une pratique mixte (santé publique et clinique), je travaille à temps plein à la Direction de santé publique de la Montérégie. J’ai fait mon cours de médecine à l’Université Laval et j’ai complété ma formation par une maîtrise en santé communautaire à l’Université de Montréal.

La pratique en santé publique touche des domaines aussi variés que les maladies infectieuses, la santé au travail, la santé environnementale, la prévention et le dépistage de maladies. Cette pratique se fait principalement dans les directions de santé publique, dans les CLSC où il y a des équipes de santé au travail, à l’Institut national de santé publique (INSPQ) ou au ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS).

Ce qui caractérise la pratique en santé publique? Une approche populationnelle en amont des problèmes plutôt qu’une approche clinique individuelle et curative. Concrètement, la pratique en santé publique c’est, par exemple :

  • Identifier des situations susceptibles de mettre en danger la santé de la population ou des travailleurs et voir à la mise en place de mesures nécessaires à leur protection;
  • Influencer les décideurs, mais aussi les professionnels de la santé, et mettre en place des solutions pour promouvoir la santé ou prévenir les maladies;
  • Identifier les risques environnementaux et mettre en place des interventions pour minimiser l’impact sur la santé;
  • Faire des enquêtes lors d'une déclaration de MADO afin de rechercher les contacts et éviter les cas secondaires en recommandant une chimioprophylaxie ou l'administration d'immunoglobulines ou d'une vaccination.

Quant à moi, mon travail consiste à soutenir les milieux cliniques pour mieux intégrer la prévention dans le travail quotidien des professionnels de la santé. Je suis aussi médecin formateur en ITSS pour l’INSPQ et professeure d’enseignement clinique à l’Université de Sherbrooke au pré-doctorat et à la résidence en santé communautaire. De fait, plusieurs directions de santé publique sont affiliées à des universités et permettent aux médecins de famille de s’impliquer dans l’enseignement.

Mentionnons que pour les jeunes médecins en début de carrière qui souhaitent travailler en santé publique, la pratique mixte (santé publique et clinique) est fortement encouragée. Étant donné que le travail en santé publique est fort différent du travail en clinique, une formation supplémentaire peut être souhaitable. Plusieurs cours sont offerts par l’Agence de santé publique du Canada ou par l’INSPQ. Pour les mordus, il est possible de faire une maîtrise professionnelle ou de recherche dans ce domaine, dans plusieurs universités du Québec.

Finalement la pratique en santé publique est fort différente de celle en clinique, mais tout aussi stimulante. Elle permet d’avoir des horaires flexibles, favorise grandement le travail en équipe et permet d’avoir des contacts avec des partenaires autres que ceux de la santé (milieu scolaire, milieu de travail, municipalités, organismes communautaires). Ce que j’aime le plus de la pratique en santé publique est le sentiment d’être impliquée socialement. En effet, les médecins en santé publique sont souvent appelés à travailler sur des dossiers socio-sanitaires d’actualité (VIH, gaz à effets de serre, décrochage scolaire, jeu pathologique, tabagisme et consommation de drogues, pauvreté, santé des travailleurs, etc.) et, ainsi, nous avons l’opportunité d’influencer et d’améliorer la société dans laquelle nous vivons!

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« ... la pratique en santé publique est fort différente de celle en clinique, mais tout aussi stimulante »