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Le Médecin du Québec disponible pour (presque) tous les étudiants

Le Médecin du Québec disponible pour (presque) tous les étudiants
Le contenu du Médecin du Québec est maintenant accessible gratuitement à la plupart des étudiants en médecine du Québec.

À différents moments de l’année 2018, les étudiants médicaux des trois facultés francophones du Québec ont finalement obtenu leur accès gratuit aux articles du Médecin du Québec, le journal médical de la FMOQ, via des passerelles informatiques (autrement appelées interfaces de programmation applicative, en anglais application programming interfaces [API]). L’établissement desdites passerelles a été une aventure en soi, dont je crois qu’elle mérite d’être racontée aux étudiants – d’abord comme preuve de l’engagement du personnel de la FMOQ dans l’amélioration de leur formation, ensuite comme indice que les facultés de médecine prennent parfois bien du temps à bouger…

L’idée a été évoquée à la FMOQ quand on a choisi de sécuriser le site Web. S’il était auparavant offert gratuitement à tous, on a statué à l’automne 2017 qu’il s’agissait d’un manque d’équité envers les médecins membres de la FMOQ, dont les cotisations servent entre autres à financer la revue, et on a donc choisi de fermer la plateforme – décision entrée en vigueur en janvier 2018. « C’est à ce moment qu’on a décidé qu’on voulait l’offrir gratuitement aux étudiants en médecine », dit Dr Labelle, rédacteur en chef du Médecin du Québec, dont l’interview m’a fourni tout le matériel sur lequel j’ai basé mes deux articles de ce numéro concernant ladite revue. « On veut contaminer les étudiants de médecine, dont la moitié seront des médecins de famille, pour que dès leur formation initiale ils lisent Le Médecin du Québec. » Le fait que les articles de la revue aient déjà été intégrés à l’enseignement était une « raison de plus pour les rendre disponibles ».

Le contact a rapidement été établi avec les vices-doyens de l’Université de Montréal (UdeM), de l’Université de Sherbrooke (UdeS) et de l’Université Laval (UL), un peu plus lentement avec celui de l’Université McGill (UM). Tous quatre ont manifesté leur intérêt envers le projet. Le contact avec les étudiants, quant à lui, s’est révélé plus problématique, « les universités n’[ayant] pas le droit d’envoyer une information confidentielle comme le nom des étudiants, leur numéro de matricule ou un identifiant quelconque ». Solution facile adoptée par les trois facultés francophones : un sondage électronique auprès des étudiants pour obtenir individuellement leur autorisation pour partager ces données. Un processus de mise à jour automatique avec les nouvelles listes d’étudiants a été établi – c’est-à-dire que l’autorisation sera encore demandée aux étudiants, mais sans que la FMOQ doive intervenir manuellement.

« Le processus a été assez long parce que les universités disaient qu’elles n’avaient pas les ressources informatiques pour développer la passerelle, alors que c’est quand même assez simple. Ça prenait seulement un peu de volonté, et aussi un peu de temps d’un responsable informatique pour s’assurer que la passerelle fonctionne. » La passerelle a finalement été lancée à la fin aout 2018 pour l’UdeS, en octobre 2018 pour l’UL et en novembre 2018 pour l’UdeM. Des développements sont toujours attendus du côté de l’UM. (J’en profite pour inviter les lecteurs de Première ligne étudiant à McGill à faire pression sur leur Faculté pour y avoir accès, pour que soit dépassée cette bien triste disparité d’accès entre les étudiants médicaux québécois.)

Frédéric Tremblay
Université de Montréal – Campus Montréal, promotion 2019
Rédacteur en chef 2018-2019 de Première ligne

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